Les fiches conseils d'Europêche

Pêche au Vairon : animez en douceur

pêche au vairon

La pêche au vairon manié mise sur l’instinct d’agressivité des truites. Mais varier son animation et proposer un registre plus doux peut souvent faire la différence.

La pêche au vairon manié fait partie des techniques incontournables du début de saison. Elle est en effet très efficace et régulière à cette période. Proposant une proie assez volumineuse, elle stimule bien les truites dans les eaux froides. Et l’animation du vairon déclenche leur agressivité. Comparé aux leurres, le vairon un atout : odeur et saveur, qui se diffusent dans l’eau et peuvent faire la différence. Mais trouver la bonne animation est un point important.

La truite n’est pas un carnassier

Même si elle peut faire preuve d’agressivité, la truite n’est pas un carnassier. Elle peut certes « croquer » un poissonnet si l’occasion se présente. Mais la base de son alimentation est constituée d’insectes aquatiques de petite taille et qui évoluent de manière inerte, portée par le courant. Les truites ne sont donc pas des « carnassiers » à proprement parler, se nourrissant principalement de poissons. Et selon les jours, elles sont plus ou moins réceptives aux stimuli faisant appel à leur agressivité.
De nombreux pêcheurs animent pourtant toujours leur vairon de manière très agressive, produisant une évolution très saccadée, faite d’écarts brusques et d’amplitude marquée. Certains jours, cette animation est payante et fait réagir les truites de loin. Mais d’autres fois en revanche, elle reste totalement inefficace et peut même effrayer les truites. Il peut s’agir d’un jour où les truites ne veulent que de petites proies inertes. Mais ce peut être aussi un jour où l’agressivité des truites est réduite et où tout ce qui produit des stimuli trop agressifs leur fait peur. On peut pourtant réussir en pêchant au vairon dans ces conditions, mais avec une animation plus douce.

Pêche au Vairon, une animation en douceur

À l’opposé d’une animation agressive, on peut réaliser une animation plus neutre. Elle consiste essentiellement à laisser le vairon travailler dans le courant, en le contrôlant subtilement, avec quelques légers coups de scion de temps à autre. On peut ainsi prospecter les courants en laissant traverser le vairon, presque inerte, en l’accompagnant mais avec juste ce qu’il faut de retenue. Cela produit un léger arc de cercle avec une traversée en douceur. Les signaux émis sur les truites sont très différents de ceux d’une animation agressive, qui traverse rapidement les courants et est faite d’écarts brusques. Dans un cas, on joue à plein les stimuli d’agressivité ; dans l’autre, on les minimise pour convaincre des poissons peu agressifs. Et le comportement des truites est souvent plus enclin à répondre à ce deuxième cas de figure.
Les adeptes d’une animation agressive procèdent souvent ainsi en pensant qu’elle attirera plus l’attention des truites. Il ne faut pas s’y tromper : toute proie qui ne fait que simplement traverser les veines de courant plutôt que de les suivre, attire forcément l’attention des truites. Augmenter l’intensité des signaux n’est pas toujours judicieux. Lorsque les truites sont en mode très agressif, c’est certes payant. Mais ces jours-là sont finalement assez rares, et c’est plus souvent en jouant dans un registre minimaliste qu’on enregistre les meilleurs résultats.

Il est très important de savoir ajuster son animation en fonction des résultats. Bien sûr, certains jours, les truites ne veulent pas du vairon, quelle que soit sa façon d’évoluer. Mais d’autres jours en revanche, une animation différente permet d’accroître nettement son efficacité. Gardez-le en tête !

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