Chatterbait : un leurre simple et redoutable !
Si vous cherchez un leurre facile à utiliser et efficace pour pêcher les carnassiers, n’allez pas plus loin, le chatterbait est fait pour vous. Arrivé en France il y a quelques années, il est désormais dans toutes les boites des bons traqueurs de carnassiers.
Le chatterbait nous vient des USA, où il a été mis au point par le compétiteur Ron Davis, qui cherchait un leurre polyvalent, capable d’imiter différentes sortes de proies. Le chatterbait est un leurre simple, à la fois dans sa conception, mais aussi dans son utilisation, ce qui est toujours intéressant ! Il est composé d’une tête plombée (généralement fusiforme et plus ou moins décorée), habillée d’une jupe en filaments souples en silicone dont la couleur varie selon les modèles, l’ensemble étant précédé par une palette trapézoïdale en métal dont une extrémité est souvent légèrement inclinée vers l’arrière. Elle comprend 2 points d’attache : un en bas auquel est fixé la tête plombée, et un autre au centre où vient se fixer la ligne. Difficile de faire plus simple, et pourtant, le chatterbait est sacrément efficace !
Le chatterbait : un leurre efficace sur tous les carnassiers
En action de pêche, chaque composant joue un rôle : la tête plombée sert de lest pour bien lancer et atteindre la profondeur souhaitée, les filaments en silicone ondulent au gré des animations du leurre, et la palette joue le rôle de bavette en faisant vibrer le leurre, ce qui donne vie à l’ensemble, en même temps qu’elle émet des signaux vibratoires intenses. La palette, qui précède l’hameçon, évite aussi certains accrocs en faisant basculer le leurre lorsqu’elle rentre en contact avec, par exemple, des branches.
Le chatterbait peut s’utiliser seul, surtout avec le black-bass ou la perche. Mais on peut aussi lui adjoindre un trailer, c’est-à-dire un leurre souple enfilé sur l’hameçon, ce qui augmente le volume du leurre et réduit sa densité. Il descend alors moins rapidement lors des relâchés. Le trailer peut être un shad, qui ralentira fortement la descente du leurre avec son paddle caudal vibrant. Mais on peut aussi utiliser un slug, qui va onduler et laisser descendre le leurre plus rapidement vers le fond. Enfin, un autre classique consiste à utiliser une imitation d’écrevisse, particulièrement lorsqu’on pêche sur le fond avec des pauses. Mettre un trailer pour augmenter le volume du leurre est très intéressant avec le brochet, mais aussi pour les gros blacks. Car le chatterbait est efficace sur tous les carnassiers, ceux qui viennent d’être cités, mais aussi le sandre lorsqu’il chasse ou se poste dans des tenues pas trop profondes.
Un leurre qui s’anime facilement
L’animation du chatterbait est facile. Elle peut être une simple récupération linéaire, en surface ou au ras du fond, en allant alors assez lentement. Mais elle peut aussi être en dent de scie, avec des alternances de tirées rapides et de pauses pendant lesquelles on contrôle la descente du leurre, phase privilégiée pour les attaques du brochet. On peut aussi faire un mélange des deux, en alternance.
Le chatterbait est surtout intéressant pour prospecter les abords des structures, comme les branchages ou les herbiers. Il est aussi excellent pour pêcher les bordures où se tapissent souvent les carnassiers. La canne idéale ne doit pas être trop raide. Et on a intérêt à faire varier les couleurs du chatterbait en fonction des conditions. Palette, jupe et tête plombée, tous ces éléments sont colorés et peuvent donc permettre de proposer aux carnassiers différentes possibilités, du très flashy aux teintes neutres, pour trouver la formule gagnante du jour.