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Drop shot : une approche à maitriser pour la traque des carnassiers

drop shot

La technique du drop shot fait partie de ces techniques « finesse » qu’il est indispensable de maîtriser pour réussir régulièrement ses parties de pêche carnassiers.

Arrivée en France avec la vague de la pêche au leurre, la technique du drop shot dispose de beaux atouts pour certaines situations de pêche. Elle permet de répondre à des cas de figure précis, en apportant une action de pêche insistante qui fait une véritable différence certains jours. Elle doit donc absolument faire partie des techniques maitrisées par le traqueur de carnassiers.

Avec le drop shot, le leurre est affranchi de la plombée

S’il existe plusieurs variantes du drop shot, toutes ont en revanche en commun le même principe général : une plombée terminale et un (ou des) leurre(s) souple(s) en potence et non plombé(s). C’est ce point particulier qui fait la spécificité de la technique et qui constitue son point fort. Affranchi des contraintes de sa plombée, le leurre évolue en effet de façon beaucoup plus naturelle, particulièrement lors des phases de relâchés pendant lesquelles il descend mollement vers le fond, évolution particulièrement prenante chez les carnassiers dans certaines conditions. L’autre atout de la technique est de pouvoir utiliser toutes les tailles de leurre souple, du plus petit au plus grand, avec le grammage qu’on veut, ce qui est impossible avec un montage classique avec tête plombée, avec lequel il existe une relation étroite entre grammage et taille du leurre utilisé, surtout dans les petites tailles. Même s’il est toujours possible de coupler un petit leurre souple (5-7 cm) avec une tête plombée lourde (15 à 20 g) par un montage maison (les têtes plombées du commerce ne sont pas conçues pour ce cas de figure), l’évolution du leurre n’a alors rien de naturelle et n’est guère convaincante. Avec le drop shot, on peut utiliser le grammage qu’on veut et le coupler avec la taille de leurre qu’on souhaite. C’est particulièrement important lorsqu’il faut pêcher profondément avec de petits leurres, ce qui est très difficilement possible autrement qu’avec cette approche.

Quand et comment utiliser le drop shot ?

On anime le leurre par des alternances de sautillements (impulsés via le scion de la canne) et de phases de relâchés pendant lesquelles il redescend lentement vers le fond. Il ne faut jamais agir sur la plombée pendant l’animation. Le résultat est une animation sur place lente et molle, insistante, qui est quasiment la seule à déclencher des attaques certains jours. Bien entendu, lorsqu’on suppose avoir suffisamment insisté à un endroit donné, on tire un peu la plombée (sur 0,5 m à 2 m) et on recommence. Il reste ensuite à doser le degré d’insistance au même endroit selon les circonstances et surtout le comportement des poissons (efficacité ou non de l’insistance au même endroit). Cela va évidemment directement conditionner la capacité à couvrir du terrain. Certains jours, ce n’est qu’en insistant longuement (quelques 10ne de secondes) au même endroit qu’on déclenchera les touches, alors que d’autres, insister moins mais couvrir plus de terrain sera plus bénéfique.

Le drop shot est à essayer lorsque les pêches de prospection ne donnent rien. Il doit être utilisé dans des postes précis où l’on sait que des carnassiers sont rassemblés. Même si cela dépend de la façon de l’utiliser, c’est tout de même une forme de pêche plus insistante que prospective.

Le drop shot s’utilise bien entendu en barque, avec laquelle on peut insister longuement sur place, mais aussi du bord. Il intéresse principalement le sandre et la perche, mais peut prendre tous les carnassiers. Malgré un armement « léger » (un seul hameçon simple piqué dans la tête du leurre), le ferrage est souvent efficace, le leurre libéré de la plombée étant bien aspiré à l’attaque.

Le montage est simple. Le plomb, placé en position terminale pèse de 5 à 20 g (voire plus certaines fois) selon les conditions (profondeur, vent, etc…). Il est de préférence de forme allongée car moins accrocheur, et fixé à l’extrémité d’un brin d’1,5 m de nylon ou de fluorocarbone de 20 à 25/100, relié à la tresse par un émerillon baril. Certains modèles « spécial drop shot » permettent de changer le grammage sans refaire le nœud. L’hameçon (spécial drop shot n°3 à 6) est fixé à une 40ne de cm au-dessus du plomb par un noeud palomar. Le leurre souple (petits worms, finess) est simplement piqué par la tête.

 

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