Les fiches conseils d'Europêche

Le gardon, commun mais pas toujours si facile

Le gardon est le poisson le plus commun de nos parcours de seconde catégorie. Mais en faire de belles bourriches n’est pourtant pas toujours si facile. Il est présent dans à peu près tous les parcours de seconde catégorie, qu’il s’agisse de lac, d’étang, de canaux ou de rivières lentes. Si l’on ajoute à cette large répartition des densités souvent conséquentes, on comprend aisément que le gardon soit un des poissons de base dès lors qu’on souhaite pêcher au coup.

Le gardon : un cyprinidé rarement gros

Même s’il peut occasionnellement approcher voire dépasser le kg, le gardon n’excède cependant que rarement une 20aine de cm. Lorsqu’on ne le pêche pas pour en faire de délicieuses fritures ou une provision de vifs pour pêcher le carnassier, on ne le cherche donc pas pour sa défense, mais au contraire pour la qualité de sa pêche. Le gardon est en effet un poisson souvent exigeant. S’il n’est pas difficile d’en prendre quelques uns, en faire de belles bourriches est en revanche une autre histoire. Cela nécessite en effet de pêcher juste et de respecter quelques fondamentaux propres à cette espèce, qu’on peut résumer en 3 points principaux.

  • Le premier concerne l’amorce, indispensable à toute belle pêche de cyprinidés. Le gardon montre une préférence pour les teintes sombres. Les amorces brunes sont ainsi souvent préférables, même si des amorces plus claires peuvent également donner de bons résultats lors des chaleurs estivales.
  • L’amorce ne doit en outre pas gaver les gardons présents sur le coup. On ne la choisira donc pas trop riche et on prendra également soin de sa texture. Celle-ci devra être d’autant plus fine que le courant est lent voire absent. On la choisira donc très fine en lac et en étang, mais elle pourra en revanche être plus grossière en rivière, où le courant l’emporte et où les gros spécimens sont plus fréquents.
  • Enfin, une amorce nuageante favorise la prise de petits gardons. La façon d’amorcer compte aussi. En étang, on procèdera à un amorçage de départ léger puis on rappellera légèrement dès que les touches ralentissent. En rivière en revanche, l’amorçage de départ sera plus conséquent et le rappel plus régulier, à chaque coulée ou presque.

Le gardon : un cyprinidé omnivore

Côté appât, le gardon est relativement omnivore. Il peut en effet se pêcher aussi bien aux esches carnées (incontournables en hiver) qu’aux appâts végétaux. Le ver de vase est sans conteste le meilleur appât pour le gardon. Mais il n’est pas toujours facile de s’en procurer et la conservation de cet appât fragile n’est pas toujours aisée. C’est pourquoi l’asticot lui est souvent préféré, efficace en toute saison, en adaptant sa taille à celle des gardons présents dans le parcours (pinkies pour les petits gardons, gozzer pour les plus gros). Outre ces esches animales, le gardon répond aussi très bien aux graines, surtout à la belle saison, lorsque l’eau est réchauffée. Le chenevis est certes excellent mais très contraignant puisqu’il nécessite de préparer un coup plusieurs jours avant de pouvoir y pêcher, de manière à accoutumer les gardons. Le blé cuit est à ce titre bien plus pratique et excellent en rivière. Enfin, le maïs doux n’a pas son pareil pour sélectionner les beaux spécimens. Sans oublier la pâte préparée à base de farine ou simplement le pain, esche aussi simple qu’efficace.

Enfin, comme avec tous les poissons tatillons, on ne fait pas de belle pêche de gardon sans un montage soigné et adapté, dont le maître mot est finesse. Flotteur léger et sensible, nylon fin (corps de ligne en 8/100 mais pouvant monter jusqu’à 14/100 en rivière, et bas de ligne de diamètre inférieur de 2/100) et surtout un hameçon, toujours le plus petit et léger possible tout en étant adapté à l’esche utilisée. Si ce dernier peut être conséquent avec les graines (14 à 12 avec le maïs, 16 à 18 avec le blé), on n’échappera pas aux très petites tailles avec les asticots (18 à 20) ou le ver de vase (20 à 22 fin de fer).

 

 

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