Avez-vous essayé le « walking the dog » ?
L’animation des leurres en « walking the dog » est à la fois amusante et très efficace sur certains carnassiers. Elle doit donc être maîtrisée par tout bon pêcheur au leurre.
Les réactions d’attaque des carnassiers tiennent en grande partie aux signaux émis par les leurres et à la façon dont ces derniers sont animés. Chaque type de leurre est conçu pour s’animer d’une façon plus ou moins précise. D’un côté il y a ceux qui se mettent en action avec une simple évolution rectiligne et une récupération linéaire, comme la cuillère tournante ou les crankbait. Et de l’autre ceux qu’il faut animer de façon technique, par des enchaînements de coups de scion, comme les jerkbaits et les stickbaits.
Walking the dog ??? Qu’est-ce que c’est ???
Parmi ceux-ci, certains évoluent d’une manière très particulière lorsqu’ils sont correctement animés, désignée dans le jargon des pêcheurs sous le terme de « walking the dog », qui se traduit en Français par promener le chien. Quel rapport avec l’animation d’un leurre ? Tout simplement la façon dont évolue ce dernier, en avançant en alternant constamment des changements de directions, un coup à droite, un coup à gauche, qui rappellent ceux d’un chien tenu en laisse et qui progresse en reniflant alternativement d’un côté et de l’autre. Cette animation imite en tout point un poisson affolé qui tente de s’échapper. Non seulement elle intrigue les carnassiers, mais elle peut les rendre complètement « fous » ! Et comme en plus d’être efficace, elle est aussi très amusante à réaliser, elle doit faire partie du registre de tout bon pêcheur au leurre.
Comment faire évoluer son leurre en optant pour cette technique ?
Pour bien la réaliser, il faut d’abord savoir que tous les leurres ne le permettent pas. Certains sont en revanche conçus spécialement pour ça, comme les « stick-bait » ou « leurre bâtons », qui ressemblent à des poissons nageurs sans bavette. C’est d’ailleurs ce type de leurre, en version flottante, qui l’a véritablement popularisé en permettant aux pêcheurs de la suivre des yeux sur la surface de l’eau. Mais les stick-bait coulant la réalisent également très bien, comme certains modèles de jerkbaits. Certains leurres souples peuvent aussi le faire, comme les « slug » ou les « finess », si on les anime correctement. En effet, l’évolution en « walking the dog » ne s’obtient pas de manière « naturelle », mais doit être travaillée via une succession de coups de scions secs et cadencés. Ce sont eux qui font partir le leurre un coup à droite, un coup à gauche. Il faut travailler canne basse chaque fois que c’est possible. Sinon, en cas de vagues ou de végétation gênante par exemple, on peut aussi le faire canne haute.
L’essentiel est de trouver la bonne cadence, celle avec laquelle le leurre développe de belles embardées, une fois d’un côté, une fois de l’autre. Chaque modèle de leurre possédant ses propres particularités, et il est judicieux de se familiariser avec ceux qu’on utilise en les essayant devant nous, afin de bien ajuster la cadence pour qu’il développe un « walking the dog » bien marqué. Essayez, vous serez conquis ! Et il y a fort à parier que les poissons aussi !