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Leurre aux attractants : du goût et de l’odeur

Les leurres basent leur attractivité sur les signaux visuels, sonores et vibratoires qu’ils émettent. Mais depuis peu, ils peuvent aussi avoir du goût et une odeur lorsqu’ils contiennent des attractants.

Si les leurres déclenchent les attaques de carnassiers, c’est grâce à leur évolution dans l’eau et aux signaux qu’ils émettent, qui stimulent l’agressivité des carnassiers qui les perçoivent. Ces signaux sont de plusieurs nature : visuels, vibratoires et sonores. Mais depuis peu, certains leurres  ajoutent une corde à leur arc, avec d’autres types de signaux, plus étonnant pour des leurres artificiels. Ils contiennent en effet des composés (les attractants), qui leur donnent du goût et une odeur, afin d’augmenter leur efficacité. Ces attractants, testés en laboratoire, sont sélectionnés pour plaire aux poissons. Et certains sont même destinés à stimuler leur appétit ou leur agressivité.

Pour autant, les carnassiers ne sont pas des poissons « fouilleurs » comme les carpes, chez qui le goût et l’odorat sont des sens primordiaux. On peut donc se demander si un leurre avec du goût et une odeur est réellement plus efficace auprès des carnassiers et si le principe de ces leurres avec des attractants est bien fondé.

Des attractants pour donner du goût

Les poissons peuvent faire intervenir tous leurs sens lorsqu’ils se nourrissent : la vue, la perception des sons et des vibrations, mais aussi le goût et l’odorat. Pour ces derniers, la capacité de perception des poissons peut être très développée et certaines espèces peuvent détecter un parfum avec une concentration très faible. Mais tous n’ont pas la même capacité de perception des odeurs et surtout, la priorisation des sens utilisés pour se nourrir varie d’une espèce à l’autre et selon les conditions.

Chez les carnassiers par exemple, le brochet est un prédateur chez qui la vue est prédominante. A l’inverse, chez le silure, la perception des sons, des vibrations voire des odeurs prédomine. Et d’une manière générale, le goût et l’odeur ne sont pas des sens prépondérants chez les carnassiers.

Cependant, on aurait tort de penser qu’ils n’interviennent jamais. Certes, le goût intervient peu dans la décision d’attaquer ou non un leurre. Mais il peut jouer un rôle essentiel vis-à-vis de la rapidité avec laquelle il est recraché, puisque ce n’est jamais qu’un morceau de plastique ou de métal. L’efficacité au ferrage dépend beaucoup du temps que le leurre sera gardé en bouche. D’où l’intérêt d’un leurre qui possède un goût qui plaise aux carnassiers pour réduire les manqués.

Des attractants pour donner une odeur

Les odeurs agissent à un autre niveau. Elles se propagent beaucoup moins dans l’eau que dans l’air. Leur diffusion est fonction de la température, et est d’autant plus faible que l’eau est froide. Elle est aussi plus importante dans une eau courante car le courant transporte les odeurs. Mais il ne faut pas imaginer que les poissons vont percevoir l’odeur d’un leurre de loin et foncer sur lui.

Le leurre doit être proche d’un poisson pour qu’il perçoivent éventuellement son odeur. Lorsque c’est le cas, l’odeur peut intervenir de deux manières. Premièrement pour décider un carnassier hésitant, lorsque les autres sens ont ciblé la proie et que le poisson s’approche suffisamment du leurre pour la percevoir. Une odeur qui plait au poisson peut finir par le décider s’il hésitait. Inversement, une « mauvaise » odeur peut très bien le faire fuir. L’odeur n’influe donc pas sur le nombre d’attaque, mais sur la proportion qui seront concrétisées.

Certains leurres jouent sur un autre registre. Ils sont dotés d’attractants qui stimulent l’appétence des poissons. Ainsi, à force d’insister sur un poste donné, les passages répétés du leurre diffusent ces molécules à proximité des poissons, et peuvent parfaitement finir par les stimuler et déclencher une attaque là ou un leurre non parfumé n’aurait rien donné. C’est certes un cas de figure particulier, mais loin d’être rare, notamment lorsqu’on pratique en barque sur des sandres par exemple.

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