Les fiches conseils d'Europêche

Pêche au leurre en mer : bien animer son stickbait

3DB Pencil de Yo-Zuri

Le stickbait est le roi de la pêche en surface et n’a pas son pareil pour déclencher les attaques de carnassiers marins et particulièrement des bars. Mais il ne pêche pas tout seul et l’animation tient une bonne part dans la réussite.

Même s’il existe différents types de leurres pour pêcher en surface (popper, slider), le roi de cette pêche riche en sensations est sans aucun doute le « stickbait ». Ce leurre se caractérise par une forme allongée, une absence de bavette et une forme générale allongée.

Le stickbait est intriguant pour les poissons

Lorsqu’on le regarde dans sa boite, il faut bien avouer que ce leurre ne paie pas de mine à côté de poissons nageurs très imitatifs. Mais il ne faut pas s’y tromper : c’est un leurre redoutable pour tous les poissons chasseurs qui n’hésitent pas à s’aventurer près de la surface, le bar ou le loup bien sûr, pour lesquels il s’agit d’un leurre de base, mais aussi bien d’autres comme le thon, l’oblade, la liche ou encore le tassergal pour ne citer que ces espèces. Son efficacité ne tient pas à son apparence ou à un quelconque côté imitatif, mais bel et bien à son mode d’action et de prospection. En évoluant en flottant, il structure la surface de l’eau et imite ainsi assez bien un poissonnet effrayé qui chercherait son salut entre l’air et l’eau, comme le font les poissons fourrages lorsqu’ils sont poursuivis par des prédateurs. Cette évolution en surface est donc très évocatrice pour les prédateurs et déclenche chez eux des réactions qui nous intéressent fortement ! En outre, en évoluant en surface, le stickbait est assez difficile à identifier précisément. Les poissons l’entendent par les vibrations et les éclaboussures qu’il produit, voient et suivent parfaitement la trace qu’il laisse sur la surface, mais identifient assez mal le responsable de ces signaux pourtant très intéressants. Contrairement à un poisson nageur que les poisons peuvent tout à fait observer avant de décider ou non à l’attaquer, le stickbait est bien souvent trop fugace et imprécis pour être clairement identifié. La seule façon d’en savoir plus sur cette proie potentielle,… c’est de l’attaquer ! L’attractivité de ces leurres tient donc bien moins à leur apparence qu’à leur évolution et donc à l’animation que le pêcheur leur imprime.

Quelles animations possibles pour le stickbait ?

L’animation classique des stickbaits est une évolution en « walking the dog », une trajectoire en zig-zag faite d’une succession de changements de direction aussi agaçants que déroutants pour les prédateurs. Cette nage très cadencée structure bien la surface et permet une prospection assez rapide et très attractive sur de nombreux prédateurs. C’est donc celle qu’il faut privilégier le plus souvent, en tous les cas chaque fois qu’on débute une partie de pêche. Mais il arrive que les poissons ne répondent pas bien à cette animation. Ils suivent, s’approchent mais n’attaquent pas. Ou encore, on sait que des poissons sont là, mais ils n’attaquent pas. Il faut donc changer quelque chose. Ça peut être le leurre, pour choisir un autre modèle, plus petit, plus gros, et qui émettra des signaux différents. Mais ça peut être aussi l’animation. Il est en effet possible de faire évoluer un stickbait de différentes manières, en variant la vitesse ou l’amplitude de la nage par exemple. On peut ainsi ralentir la nage du leurre et accentuer les phases de glissades qui précèdent chaque changement de direction. C’est ce qu’on appelle le « long slide », qu’on peut obtenir en ralentissant la cadence des coups de scions destinés à animer le leurre, ainsi qu’en rendant un peu la main après chaque coup de scion, de manière à laisser glisser un peu plus le leurre. C’est souvent efficace sur les gros poissons. À l’opposé, on peut aussi récupérer le leurre en ligne droite et assez rapidement, ce qui a pour effet de le faire littéralement « surfer » sur la surface de l’eau, qu’il ne fait que griffer en émettant des éclaboussures. Difficile pour un prédateur d’identifier cette proie qui émet pourtant des signaux tout à fait identiques à ceux d’un poisson paniqué. Il faut donc apprendre à jouer de ces variantes, et à les mettre à profit chaque fois que l’animation classique ne donne pas les résultats qu’on attendait.

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