Les fiches conseils d'Europêche

Silure, tentez un vrai gros !

Pouvant dépasser 2 m et un quintal, le silure frappe par ses dimensions. Redouté voir détesté par certains, il possède aussi de farouches partisans qui voient surtout en lui le trophée que peut constituer le plus gros poisson de nos eaux douces.

Voila près de 40 ans que le silure est arrivé en France, en commençant par le bassin du Rhône où il a été signalé pour la première fois au début des années 80. Originaire d’Europe de l’Est et du bassin du Danube, le Silure est le dernier carnassier en date à s’installer dans nos eaux. Depuis, il a colonisé quasiment tous les bassins Français, parfois naturellement, mais le plus souvent du fait d’introductions. Et si son arrivée ne passe pas inaperçue, elle suscite toujours des inquiétudes, parfois légitimes comme celles concernant la compétition avec les espèces déjà présentes, parfois complètement farfelues comme celles issues de la peur de le voir dévorer chiens ou enfants !

Le silure victime d’un délit de « sale gueule » !

Qu’elles soient fondées ou non, ces craintes font naitre de farouches oppositions. Son aspect n’arrange rien à l’affaire, avec cette grosse tête munie de petits yeux et de longs barbillons, cette forme allongée typique des siludiés qui n’a rien de particulièrement engageant et lui valent souvent de souffrir du délit de « sale gueule ». Quant aux tailles imposantes qu’il peut atteindre (très régulièrement plusieurs dizaines de kg et des spécimens de plus de 300 kg ont été répertoriés dans son aire d’origine), elle nourrit bien des phantasmes. Mais rien n’y a fait. Et malgré les peurs et les oppositions, le silure s’est peu à peu installé, et cours d’eau par cours d’eau, a colonisé la quasi-totalité de notre réseau hydrographique correspondant à son biotope. A tel point que ceux qui ne le souhaitaient pas doivent se faire une raison, tant il parait désormais illusoire d’imaginer revenir en arrière.

Le silure se plait dans les grands milieux, qu’il s’agisse de plans d’eau ou de rivières. Les grands lacs de barrages et les fleuves sont donc son domaine de prédilection. Il ne craint pas une certaine eutrophisation, bien au contraire. Et l’eau trouble ne le gêne en rien et tendrait même à le favoriser, lui qui utilise peu sa vision contrairement à ses autres sens. Chez le silure en effet, l’ouïe, la perception des vibrations et l’odorat sont extrêmement développés et sont les sens prioritairement mis en action lorsqu’il s’alimente. Sa bonne croissance couplée et sa longévité lui permettent d’atteindre des tailles importantes. Les captures de silures de plusieurs dizaines de kg sont ainsi très courantes et la barre des 100 kg a déjà été dépassée. Cela en fait le plus grand poisson vivant dans nos eaux.

Le silure répond à des techniques variées

Après s’est peu à peu imposé dans nos eaux, le silure est en train d’en faire de même auprès des pêcheurs. Ceux qui s’intéressent à lui sont en effet de plus en plus nombreux, motivés par sa taille et sa combativité. Bien sur, un silure n’a pas la vitesse de pointe d’un brochet lors de son premier rush. Mais sa défense qui s’apparenterait à celle d’une locomotive soumet pêcheurs et matériels à rude épreuve. Outre sa taille et sa défense, son dernier atout tient à la diversité des techniques de pêche qui permettent de le capturer. On peut tout d’abord pêcher le silure du bord comme en bateau, même s’il faut bien avouer qu’une barque facilite la prospection. Ensuite, le silure se pêche avec de nombreuses techniques. On peut tout d’abord le pêcheur au leurre, avec de grosses cuillères ondulantes, des poissons nageurs (gros cranckbait surtout). Il se pêche aussi très bien en verticale avec de gros leurres souples de type shad ou des bouquets de gros lombrics dont il raffole. Mais c’est incontestablement la pêche au vif qui est la plus pratiquée. Elle implique cependant d’utiliser des vifs proportionnés à la taille du silure, c’est-à-dire gros à très gros. On aurait cependant tort de ne penser qu’à la pêche au vif pour la pêche au posé. Issue de la pêche de la carpe, la pêche basée sur un amorçage à base de bouillettes carnées peut également donner d’excellents résultats.

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