Les fiches conseils d'Europêche

SURF CASTING : ANIMEZ VOS APPATS !

Si la pêche en surf casting est une pêche d’attente, l’immobilisme n’est pas forcément de mise. En effet, les appâts statiques ne sont pas toujours les plus attractifs. Un peu de mouvement leur donne vie et peut nettement améliorer les résultats.

Comme toutes les pêches dites « au posé », la pêche en surf casting est une pêche d’attente. On choisit un poste qu’on connait ou qu’on suppose favorable du fait de ses caractéristiques (structure du fond, substrat, courant, abondance de proies diverses…), on y lance son appât et on espère que les poissons qui s’y trouvent ou qui vont y passer les repéreront et s’y intéresseront. Pour la majorité des pêcheurs, une fois le poste choisi et les appâts lancés, l’action s’arrête et l’attente commence. Pourtant, des appâts trop inertes sont beaucoup moins attractifs que des appâts un peu mobiles.

En surf casting, les appâts statiques sont suspects

Des appâts trop statiques sont rapidement suspects aux yeux des poissons dans un environnement où les proies qu’ils consomment habituellement bougent, soit par leurs propres mouvements (poissonnets, crustacés…), soit du fait des courants de fond qui mettent en mouvement tout ce qui s’y trouve. Entravé par un montage mal adapté (bas de ligne trop court ou trop gros, plomb trop lourd), un appât perd systématiquement une bonne partie de son attractivité. Ce problème peut être résolu par un montage adapté aux conditions de pêche du moment (agitation de la mer, importance des courants…), en faisant varier la longueur et le diamètre du bas de ligne, mais aussi le poids et la forme du plomb, afin de donner une apparence de liberté aux appâts.

Animer pour être repéré

Mais avant d’évaluer l’attractivité d’un appât, encore faut-il que les poissons l’aient repéré. Car il faut bien imaginer la situation : de vastes étendues où des poissons passent le plus clair de leur temps à chercher de la nourriture. Lorsqu’on ramène le nombre de poisson aux surfaces sur lesquelles ils vivent, on prend conscience du fait que les densités sont forcément réduites. Il faut donc une certaine part de « chance » pour que les poissons trouvent l’appât qu’on leur destine et qui peut tout à fait passer inaperçu aux yeux de poisson passant à plusieurs mètres. Certes, ils possèdent un odorat développé ; mais les odeurs se diffusent lentement dans l’eau qui est beaucoup plus dense que l’air. Les poissons ne perçoivent l’odeur des appâts que lorsqu’ils en sont suffisamment proches. L’odeur dégagée peut en outre être variable selon le type d’appât, son degré de fraîcheur, mais aussi le temps depuis lequel il est dans l’eau.

Si on ne veut pas miser uniquement sur la chance pour que les poissons trouvent nos appâts, on peut essayer de les rendre plus visibles. C’est avec cet objectif qu’on peut les animer. Attention, animer un appât n’est pas animer un leurre. L’animation des appâts n’a pas grand-chose de commun avec celle des leurres, même si le terme est le même. Elle consiste simplement à les mettre en mouvement de temps à autre, sur des distances réduites, avec des mouvements mesurés. Tout mouvement est en effet très rapidement repéré par les poissons et ont tendance à les attirer. Un appât qui bouge de temps à autre aura donc beaucoup plus de chances d’attirer l’attention des poissons que celui qui reste immobile.

Doser la juste animation

La bonne animation d’un appât consiste donc simplement à le ramener de temps en temps par quelques tours de manivelle. Outre le fait de mettre l’appât en mouvement, ces courtes récupérations font aussi glisser le plomb sur le sable, ce qui génère des sons susceptibles d’attirer l’attention des poissons, mais va aussi créer un léger nuage de sable, qui peut lui aussi être vu de loin et capter l’attention des poissons. Les plombs à picots, qui accroissent ces phénomènes, sont par conséquent plus intéressants pour ces pêches « à animer » que les plombs lisses sur fond de sable.

 

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