Les fiches conseils d'Europêche

Le worm, un leurre au-delà d’une simple imitation de lombric

Plus qu’une imitation de gros lombric, le worm est en fait un leurre à part entière, très efficace sur les carnassiers, voire indispensable dans certains cas de figure.

On reconnaît facilement ce leurre souple à sa forme imitant un gros ver, d’où son nom de worm, traduction anglaise du mot ver. Mais pas d’erreur : le worm n’est pas une de ces imitations de vers aromatisées destinées à pêcher la truite au toc. Le worm est bel et bien un leurre et pas un appât artificiel. Il est donc destiné à être animé pour cibler les carnassiers. Selon les conditions dans lesquelles il est utilisé et en fonction de la façon dont il est présenté, il peut en effet imiter différentes proies. Un lombric bien sur lorsqu’il est utilisé près du fond dans une rivière en crue. Mais aussi un petit serpent lorsqu’on le fait évoluer en surface au dessus de zones d’herbiers. Plus généralement, le worm imite toutes les proies longiformes, sans être plus précis, mais dont l’action est suffisante pour déclencher une attaque. C’est pour cette raison qu’il existe de nombreux modèles, avec différentes tailles, couleur, volume et même forme générale, sans oublier la présence ou non d’une queue en faucille qui vibre à la récupération. Au bord de l’eau, on peut distinguer quelques utilisations types avec lesquelles le worm peut se révéler extrêmement efficace.

La plus simple consiste à l’escher sur une simple tête plombée. Ce montage permet ainsi de prospecter différentes couches d’eau, avec des animations variées, plus ou moins lentes et/ou saccadées. L’association worm + tête plombée est notamment intéressante pour pêcher en rivière lors d’une crue. En l’animant lentement et près du fond, ce montage permet en effet la prospection des remous de bordures où se concentrent les poissons lors des crues, et où les flots apportent de nombreux lombrics dont savent parfaitement profiter tous les carnassiers, particulièrement les sandres, mais aussi les perches, les silures et même les brochets. En remplaçant la tête plombée ronde par un plomb sabot, on peut également utiliser le worm pour pêcher en vertical, technique avec laquelle il peut parfois surpasser les autres leurres souples. L’ajout d’un triple voleur est souvent judicieux avec les modèles les plus longs.

L’autre grand classique avec le worm est le montage texan, incontournable pour prospecter les postes encombrés. Ce montage permet en effet de protéger l’hameçon des accrocs en ne faisant ressortir de la gomme du leurre que l’extrémité de sa pointe. Il peut s’utiliser tel quel, sans plomb, pour prospecter lentement et à courte distance les parties ouvertes des herbiers ou encore les bois noyés où aiment tant se poster les carnassiers. Mais on peut aussi ajouter un plomb pour pêcher plus loin, plus rapidement et plus profondément. Ce peut être du fil de plomb enroulé sur la hampe de l’hameçon, ou pour faire plus lourd un plomb fendu ou une balle percée, qui peut alors être accolé au leurre ou décalée de quelques décimètres pour laisser plus de liberté au worm lors des phases de pause. Ce montage est principalement destiné au black bass, mais il est aussi très efficace sur tous les carnassiers embusqués, brochet, perche voire parfois sandre.

Hormis ces deux grands classiques, on peut aussi utiliser le worm d’une manière plus originale, notamment en le piquant simplement par le milieu avec un hameçon simple. Cette façon de procéder (montage wacky) permet une présentation très différente de ce que les poissons ont l’habitude de voir, les deux extrémités du worm étant en effet très mobiles et prenant vie lors de l’animation. Celle-ci est relativement lente et mesurée, ce montage s’appliquant principalement aux poissons peu actifs ou difficiles, lors d’une pêche insistante sur un poste précis.

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