La sauterelle : roi des appâts pour les truites de ruisseau !
Abondante dans les prairies, la sauterelle est un super appât pour pêcher la truite dans les ruisseaux et petites rivières, particulièrement en été. Les truites sont des poissons opportunistes et une bonne partie de leur alimentation estivale est constituée d’insectes terrestres tombés dans l’eau. C’est particulièrement vrai dans les ruisseaux et petites rivières, au bord desquels ces insectes sont très nombreux. Les sauterelles, nombreuses à se retrouver dans l’eau au hasard d’un saut mal réalisé, sont alors régulièrement au menu des farios. Car l’arrivée de ces proies faciles les laisse rarement insensibles. Alors autant en profiter et pêcher à la sauterelle !
Récolter les sauterelles
La pêche à la sauterelle commence par la récolte des insectes en nombre suffisant. Cela peut être simple si on s’y prend bien. Par exemple, elles ne sont pas difficiles à ramasser lorsqu’elles sont engourdies par le froid, comme au petit matin ou lors des journées couvertes et bruineuses. C’est en revanche bien plus difficile en pleine journée lorsque le soleil les a bien réchauffé ! Dans ce cas, il existe une astuce pour éviter de s’agacer : étaler sur l’herbe une couverture épaisse dans laquelle on pousse les sauterelles, qui vont alors s’y accrocher avec leurs griffes et y rester coincées. Une fois récoltées, on peut les stocker dans une boite à insectes ou à défaut dans une petite bouteille en plastique. Elles peuvent se conserver ainsi plusieurs jours, à condition de les tenir éloignées de la chaleur.
La sauterelle est un super appât dans les ruisseaux bordés de prairies. Quand elles sont nombreuses au bord d’un ruisseau, elles sont régulièrement au menu des farios qui ne rechignent pas à venir gober cette proie pourtant volumineuse. Certains jours, elles peuvent supplanter tous les autres appâts. Si on peut utiliser la sauterelle de manière classique, comme les autres appâts, on peut aussi l’utiliser en pêche de surface, spectaculaire et très amusante. Pour cela, il faut une plombée assez légère (2 plombs n° 6 par exemple) placée à une 20aine de cm de l’hameçon, de sorte qu’elle puisse être maintenue près de la surface et éviter qu’elle ne fasse couler la sauterelle. Une fois l’insecte déposé sur un poste, on le laisse dériver en prenant bien soin de le maintenir sur la surface. C’est donc une pêche à courte distance, comme c’est l’habitude en ruisseau, en utilisant la végétation pour se dissimuler des truites.
Un ferrage légèrement différé avec la sauterelle
Pour escher, il suffit de piquer la sauterelle derrière la nuque et de faire ressortir l’hameçon au milieu de l’abdomen. Il faut prospecter avec soin les abords des caches, et ne surtout pas se presser. En effet, il faut parfois plusieurs secondes pour décider la truite à sortir de sa cache et venir gober la sauterelle qui flotte au-dessus de sa cache. Il arrive qu’on puisse voire la truite sortir et venir gober sa proie, spectacle formidable. Mais attention au ferrage prématuré, qui sort souvent la sauterelle avant que la truite l’ait bien prise ! Avec un insecte si volumineux, il ne faut pas ferrer trop rapidement mais au contraire laisser un peu de temps à la truite pour affermir sa prise. Une seconde de retard par rapport à un ferrage classique suffit.
Pour pêcher classiquement, insecte noyé, on utilise un montage classique, avec des plombs plus rapprochés de l’hameçon (12 à 15 cm) et une prospection des différents courants et bordures de caches. Dans ce cas aussi, il est judicieux d’éviter les ferrages prématurés.